samedi 16 avril 2016

Changement de blog

Comme beaucoup de blogueur j'ai décidé de passer à WordPress pour rédiger et publier mes articles, cela me semble être plus judicieux, plus ergonomique et sans doute plus pratique. Toutefois, je ne recommence pas tout à zéro puisque j'ai pu importé tous les articles, images, et commentaires de ce blog-ci sur mon nouveau blog .
Ainsi, je ne perds rien du travail que j'ai réalisé depuis plus de trois et des nombreux articles qui ont été rédigés. En espérant que de nombreux et nombreuses camarades nous rejoindront sur ce nouveau blog. 

mercredi 13 avril 2016

En défense de la démocratie brésilienne


Un coup d'Etat est entrain de se dérouler sous nos yeux au Brésil, sous fond. de fortes tensions sociales. la droite, les élites, appuyées par la diplomatie nord-américaine tentent une fois de plus de renverser un gouvernement de gauche, démocratiquement élu.
Cette fois-ci, ils ont enclenché une double procédure : la première visant à destituer la Présidente Dilma Rousseff, la deuxième visant à arrêter tout processus qui pourrait conduire à une candidature de l'ancien président Lula.

Ainsi, le président de la Chambre des députés, Edouardo Cunha, issu du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB)- jusqu'à récemment allié du Parti des travailleurs, le Parti au pouvoir- a lancé une procédure de destitution de la Présidente pour corruption. Alors même que nombre des élus du PMDB sont eux aussi impliqués dans ces affaires. Dans le même temps, ce sont près de 200 policiers armés qui ont débarqué au domicile de Lula, l'arrêtant sans aucune preuve valable. Cela intervenant quelques temps après que Lula ait évoqué la possibilité de se présenter.

Face à ce qui n'apparaît être qu'une tentative de plus de déstabiliser un gouvernement progressiste, le peuple brésilien a su réagir. Aux manifestations des secteurs de la bourgeoisie brésilienne les plus conservateurs et réactionnaires, les travailleurs brésiliens, les mouvements populaires, les syndicats et les partis de gauches ont tenu à exprimer leur soutien au gouvernement, malgré les critiques légitimes que l'on peut formuler à son encontre.

En effet s'il paraît important de se positionner de manière claire en défense de la démocratie brésilienne, nous ne pouvons passer outre les dernières mesures du gouvernement brésilien. En vertu des accords passés avec certains partis pas réellement révolutionnaires, faute de majorité, Dilma Rousseff s'est vu "obligée" de procéder à des choix économiques libéraux contraires aux attentes populaires.
Elle a non seulement déçu les travailleurs, et la gauche en procédant à cela, mais a surtout permis à la droite d'instrumentaliser ses choix économiques qui n'ont amélioré en rien la situation du Brésil.

Pourtant, dans le même temps, et depuis des années, le Parti des travailleurs (PT) a mis en place des politiques progressiste qui ont sorti des millions de personnes de la pauvreté. Les programmes de santé, en étroite coopération avec les médecins cubains, d'alphabétisation, grâce à la méthode cubaine " Yo, si puedo", de construction de logements sociaux, ou encore de lutte contre la faim. Il faut ajouter à cela tous les efforts fait par le Brésil dans l'intégration régionale, de soutien aux gouvernements progressistes ou révolutionnaire de la région, ou bien tout ce qui a été entrepris pour favoriser l'émergence d'un monde multipolaire via les BRICS ( Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud ).

Que ce soit Lula, ou Dilma, tous deux ont oeuvré pour une reconnaissance des minorités et des peuples autochtones, ainsi qu'un meilleur partage des terres, et des richesses. Tout cela, la droite, la finance, la bourgeoisie brésilienne et les Etats-Unis ne peuvent l'accepter. D'une manière directe ou indirecte, tous les gouvernements issus de la gauche latino-américaine, et ayant mené une politique indépendante de ce que voulait le FMI ou Washington, ont été soumis à des pressions extérieurs. Les exemples sont multiples ; Cuba, le Venezuela, la Bolivie, l'Argentine, L'Equateur, le Nicaragua, le Salvador, le Panama, le Chili et donc le Brésil.

Soutenir le gouvernement démocratiquement élu, tout en ayant conscience des changements à mettre en place, c'est à la fois le moyen d'affirmer la défense de la démocratie, tout en ne tombant pas dans un déni de réalité vis à vis de Dilma, qui apparaît être clairement moins à gauche sur l'échiquier politique que son prédécesseur- et peut-être successeur- Lula.
Toutefois, perdre un gouvernement progressiste, et assister au rétablissement d'une "démocratie de marché",pour reprendre les termes de Jean Ortiz, serait un véritable coup asséné aux conquêtes et aux progrès sociaux durement acquis ces dernières années.

dimanche 10 avril 2016

Panama Papers : un nouveau scandale



Au terme d'une enquête longue de plusieurs mois, associant des dizaines de journalistes provenant de 76 pays différents, un nouveau scandale financier vient une fois de plus démontrer ce que nous dénonçons depuis tant d'années. Cette fois-ci il n'est plus question de quelques milliardaires européens ou autres isolés, ce sont des milliers de personnes, dont des chefs d'Etats et des personnalités politiques importantes qui sont impliquées.
Parmi eux on retrouve le président ukrainien, le nouveau président argentin ( voir : Macri : le cauchemar des argentins ), mais aussi le roi d'Arabie Saoudite ou bien encore le premier ministre islandais. Il y a aussi ceux qui ne sont plus en activité, ou bien ceux étant proche de dirigeants actuels.

L'important n'est pas de tous les nommer, d'autres articles l'ont fait à merveille, mais plutôt de dénoncer un système général d'évasion fiscale via des sociétés offshores. En France néanmoins les noms de Cahuzac, Thevenoud, Balkany ou encore Frédéric Chatillon, proche de Marine le Pen et ancien dirigeant du GUD ( groupuscule fasciste ) ressortent de cette affaire avec comme une impression de déjà vu. Des membres des trois principaux partis français, dont celui qui tente de se donner une posture révolutionnaire en critiquant le système alors qu'il en fait les larges bénéfices.

De manière générale ce scandale financier révèle une fois de plus ce que Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, tente de démontrer dans son livre- écrit avant ces révélations- intitulé 99%. A savoir que 1% de la population mondiale possède plus de richesses que les 99% autres. Alors que les inégalités ne cessent de croître de partout dans le monde, et singulièrement en Europe, si nous voulons nous contenter d'évoquer un environnement géographique proche, comment peut-on tolérer que nos gouvernements ne mettent pas plus de moyens financiers dans la lutte contre l'évasion fiscale ?

Tout l'argent qui disparaît est en réalité volé aux populations. Au lieu d'être blanchi, où caché dans divers paradis fiscaux, tout cet argent pourrait financer de vastes campagnes d'alphabétisation, de vaccination, où d'aides alimentaires pour les pays en difficultés. Si nous prenons l'exemple de la France il pourrait servir à améliorer les conditions de vie des travailleurs, des jeunes, des chômeurs, des retraités, financer des projets culturelles, sportifs, des logements sociaux, où résorber les déficits de la sécurité sociale.

La commission européenne, qui ne cesse de prôner la coopération entre les pays- en réalité elle prône essentiellement l'imposition de mesures libérales pour tous- pourrait sortir grandie en appelant et en favorisant une lutte collective des pays européens contre l'évasion fiscale. Il faut bien comprendre que tout cet argent nous appartient, c'est donc à nous d'en disposer.

Avoir une vie digne, ne pas avoir à survivre chaque fin de mois, ne pas être endetté de toute part, n'est pas un privilège réservé aux seuls riches de ce pays. Ce n'est pas une vie que de devoir survivre chaque jour. Ce scandale nous montre toutefois une chose : si nous voulons réellement changer la donne, inverser le rapport de force en notre faveur nous devrons récupérer l'argent qui nous appartient.
Toutes les personnes qui pensent que le Parti communiste, et le Front de gauche ont un programme utopiste, que nous ne pourrions financer en nul point, voilà une manière de leur répondre que l'argent existe, il suffit simplement de savoir où chercher.


lundi 4 avril 2016

Obama à Cuba


Beaucoup de choses ont été dîtes et répétées à l'issu de la visite du président américain sur l'île de Cuba. Beaucoup de mensonges, de contre vérités, et comme à l'habitude une désinformation générale et parfaitement orchestrée pour faire de Cuba une sombre dictature, vestige de l'URSS.
Bien entendu nous avons déjà démontré à maintes reprises le caractère erronée de ces vociférations anti-cubaines. D'ailleurs, ce sont étrangement les mêmes personnes qui critiquent si facilement Cuba, et plus généralement les pays progressistes, mais qui trouvent parfaitement légitime et normale que nous vendions des rafales a certains des Etats les plus obscurs qui soient.

Obama à Cuba, c'est l'occasion pour la presse et les médias dominants de déverser leurs habituelles vociférations anticastriste que nous connaissons parfaitement. La traditionnelle question des droits de l'homme ainsi que celle à propos de la démocratie sont sans cesse rappeler dès lors qu'il s'agit de Cuba. Alors même que les Etats-Unis, la France où d'autres Etat occidentaux considérés comme des modèles démocratique ont toujours des prisonniers politiques dans leur prison ( Georges Ibrahim Abdallah en France, Mumia Abu-Jamal aux Etats-Unis pour ne citer que les plus célèbres ).

La question des prisonniers politique est toutefois formidable et mérite qu'on s'y intéresse de plus près. Il est tellement simple pour nos dirigeants et à travers eux les financiers de dénigrer les pays souverains et progressistes. L'argumentation est simple : à Cuba il y a des prisonniers politiques et c'est une dictature communiste point. Les gens doivent penser cela, parce que c'est ce qu'on leur dit depuis des décennies. Issue de la guerre froide, la propagande à l'encontre de Cuba a, on le sait, été financée en grande partie, à coups de millions de dollars, par les Etats-Unis de quoi la décrédibiliser totalement.

Le président cubain, Raùl Castro ne s'est d'ailleurs pas fait impressionner face à Obama. En dépit des phrases toutes faîtes visant à critiquer le régime cubain, le président de Cuba a parfaitement réagit en affirmant devant les caméras du monde entier que s'il y avait le moindre prisonnier politique ils seraient libérés le soir même.
De même, alors qu'Obama a annoncé vouloir rétablir entièrement les relations, les cubains ont quant à eux demandés fermement à ce que non seulement le blocus soit levé, mais aussi à ce que Guantanamo soit fermé.

Cette prison, en plus d'être inhumaines, de pratiquer la torture où d'enfermer des détenus dans des conditions illégales est bien évidemment un viol quotidien de la souveraineté de l'île puisque ce sont les Etats-Unis qui en sont les dirigeants. Mais là encore les médias oublient étrangement de relever ce point là, estimant sans doute que " la plus grande démocratie du monde " peut tout se permettre.

Il semble que malgré tout, le peuple cubain, et le leader historique de la révolution, Fidel Castro, n'ont pas été dupe par rapport à ce voyage. Si tous on salués l'optimisme et sans doute ce réel désir de vouloir changer la politique américaine envers Cuba, tout le monde aura remarqué

l'hypocrisie du dirigeants américain qui, tout en affirmant vouloir changer les choses, n'use pas de tout son pouvoir pour le faire.

Quoiqu'il en soit, Cuba ne renoncera pas au socialisme, à sa souveraineté, à ses principes et à son honneur : jamais le peuple cubain ne sera esclave de l'impérialisme américain, et jamais les banques ne prendront le pouvoir sur l'île révolutionnaire.

mardi 22 mars 2016

Solidarité avec le peuple belge



J'avais prévu de rédiger un article sur la visite de Barack Obama à Cuba, finalement cela attendra. Une fois de plus l'horreur frappe en plein coeur de l'Europe, chez nos voisins et amis belges. Avant toute chose nous avons une pensée pour toute les victimes et leurs familles, nous sommes de tout coeur avec le peuple belge dans ce drame, comme nous étions solidaires, il y a peu, du peuple ivoirien, malien, syrien, libanais, turque, de notre peuple, tous victimes de la barbarie terroriste.

A l'heure où ces lignes sont rédigées le bilan fait état de plusieurs dizaines de morts et de plusieurs centaines de blessés dont certains entre la vie et la mort. Tôt ce matin, alors qu'aéroports et métros sont remplis de personnes se rendant à l'école ou au travail, trois bombes explosent. Les deux premières dans l'aéroport international de Bruxelles, vraisemblablement déclenchées par au moins un kamikaze. Puis, une heure plus tard c'est une station de métro qui est touchée. Dans les deux cas c'est l'horreur et l'incompréhension qui prennent le dessus.

La situation est grave, désormais à n'importe quel moment des commandos terroristes peuvent frapper l'Europe, comme ils ont pris l'habitude de frapper les grandes villes du Moyen-Orient depuis plusieurs années déjà. Ce ne sont pas des cibles symboliques qui sont visées, ou bien des personnalités importantes, mais de simples citoyens, innocents.
Ces actes nous obligent cependant à chercher des causes, et à déterminer pourquoi il y a depuis 2012, et les attentats de Merah, un regain de terrorisme sur notre continent ?

Il apparaît clair que le slogan "vos guerres, nos morts" est parfaitement adapté à l'actuelle situation. Nous le savons, la déstabilisation de pays comme la Libye ou la Syrie, qui, malgré toutes les critiques que l'on peut émettre à leur égard et à leurs dirigeants, s'efforçaient, et s'efforcent encore de lutter contre l'expansion du terrorisme dans le monde.
Ainsi, plutôt que de s'entêter à vouloir renverser Bachar al-Assad, nos gouvernements devraient coopérer avec l'armée arabe syrienne, avec les kurdes et avec les milices populaires qui se battent sur place. Plutôt que de vouloir encore et toujours s'ingérer dans les affaires intérieures d'un pays souverain, et tenter de renverser son gouvernement, la France, en premier lieu, devrait revoir sa politique internationale.

Une politique internationale qui est désastreuse depuis 2011, ayant conduit tour à tour à déstabiliser puis renverser Kadhafi, déstabiliser la Syrie, envahir le Mali, réintégrer notre pays dans l'OTAN aux ordres des américains, tout en accentuant les relations avec des pays plus que douteux et qui selon des preuves formelles financent les groupes terroristes.
Nous ne pouvons pas dire que Kadhafi était un démocrate, certainement pas, en revanche il faut reconnaître qu'en son temps, la Libye était un pays souverain qui avait fait de la lutte contre le terrorisme l'une de ses priorités. Aujourd'hui la Libye en est réduit a être une base arrière et un fief pour les terroristes qu'ils soient d'Al-qaïda ou de Daesh.

De même que nous ne pouvons nous dire pro-Bachar, il faut reconnaître qu'il est, pour le moment, indispensable pour lutter contre le terrorisme. D'ailleurs, grâce à l'intervention des forces russes, coordonnées au sol avec les troupes syriennes, Daesh perd sensiblement du terrain, privé d'une grande partie de ses ressources.

Nous savons que la France a soutenu, et armé, ce que les médias ont d'abord nommé "l'opposition modérée et démocratique", en réalité des les premiers reportages, datant de 2011 ou 2012, en revoyant les images on peut s'apercevoir qu'il y avait déjà des terroristes, arborant des bandeaux noirs caractérisant désormais le califat islamique.
De là à dire que toute l'opposition au régime est terroriste ; non, il y a bel et bien, où il y a eu, une opposition démocratique, même s'il semble que beaucoup d'entre eux ont finalement rallié le gouvernement syrien.

Nous pourrions multiplier les exemples, pourquoi avoir autant de relation bilatérales avec l'Arabie Saoudite ou le Qatar, pourquoi maintenir les combattants kurdes, notamment du PKK, sur la liste des organisations terroristes alors qu'ils sont les premiers à lutter contre l'obscurantisme ?

Quoiqu'il en soit, tomber dans le piège de la haine de l'autre reviendrait à avouer notre défaite face aux terroristes. Restons unis et solidaires à l'heure où, plus que jamais, nous avons besoin d'humanisme. Le peuple belge aura, dans les jours qui vont suivre, besoin de tout notre soutien dans cette lutte, soyons à leurs côtés comme ils ont été avec nous auparavant. 

vendredi 18 mars 2016

#LoiTravail : la mobilisation ne faiblit pas



En dépit des hésitations et des balbutiements du gouvernement au sujet de la loi El-Khomri, la loi travail, la jeunesse ne s'est pas laissée endormir et a poursuivi la mobilisation ce jeudi 17 mars. Selon l'UNEF ce sont ainsi 150 000 personne qui ont manifesté, alors que seuls les organisations de jeunesses appelaient à cette mobilisation, c'est à dire le mouvement auquel moi même j'appartiens : l'Union des étudiants communistes, et donc le Mouvement des jeunes communistes, mais aussi l'UNEF, le principal syndicat étudiant, ainsi que l'UNL et la FIDL les syndicats lycéens.

Nous avons ainsi fait la démonstration que le mouvement ne s'essouffle pas, même si l'intersyndical n'appelait pas à proprement parler à manifester ( tout en apportant leur soutien ), notre mobilisation montre au gouvernement que nous ne lâcherons pas. En effet, la meilleure arme pour le gouvernement c'est le gain de temps, d'où le report initial de la loi. Il espère ainsi n'avoir pas a batailler en laissant le mouvement qui est en train de se construire s'essouffler de lui même.

Pourtant, le gouvernement devrait savoir qu'une fois un mouvement social lancé, avec l'union de la jeunesse, des travailleurs, des précaires, des chômeurs et des retraités, il est difficile de l'arrêter. Même Jacques Chirac, un président de droite avait finit par céder sur le contrat de premier embauche (CPE), peut-être que François Hollande finira par entendre la voix de la raison et renoncera à ce projet ultralibéral et surtout ultra dangereux pour notre avenir.

Pour revenir sur la mobilisation du jeudi 17 mars : 115 lycées ont été bloqués par les lycéens qui souhaitent eux-aussi prendre leur avenir en main, ainsi que plusieurs facs.
Alors que 100 000 jeunes s'étaient mobilisés lors de la journée d'action du 9 mars, qui avait réuni 500 000 personne au travers de toute la France, les 150 000 personnes de cette fois-ci démontrent une augmentation du nombre de jeunes ayant participé, même si des salariés ce sont également joins à nos cortèges.

Quoiqu'il en soit il était important de se mobiliser et il sera important de le faire dans les jours et les semaines qui vont suivre avec en point d'orgue la grande mobilisation du 31 mars qui promet d'être supérieur à celle du 9 mars, si le gouvernement n'a pas retiré le texte d'ici là.

Pour autant, nous mobiliser et exprimer notre refus de ce texte ne suffit pas, puisque les médias finiront pas dire que nous ne pensons qu'à nous opposer et qu'au final la majorité des jeunes qui se mobilisent le font pour rater des cours. D'ores et déjà il faut démonter ce mythe qui consiste en réalité à dire que les jeunes n'ont pas la compétence pour discuter de cette loi. Nous savons de quoi il s'agit, certainement pas autant que d'autres qui connaissent ce projet de loi dans les moindres petits détails, mais nous savons pertinemment qu'elles sont les risques pour notre avenir.
En fait, quiconque suit la politique de François Hollande, et connaît les principales lois économiques qui ont été voté durant son quinquennat, sait de quoi la loi est constitué.

C'est à dire de cadeaux au grand patronat, et à l'inverse de précarité pour le reste de la population. Face à cette déréglementation, face à la casse de nos acquis sociaux et du code du travail, qui est un outil créer pour protéger les salariés, nous devons opposer nos propositions. Elles sont simples, réalistes et nécessaires.
Au lieu de prétendre que de faciliter les licenciements permettra plus d'embauche, nous proposons au contraire un partage du temps de travail, avec la semaine de 32 heures. Nous proposons aussi que nos diplômes soient reconnus au même titre partout afin de ne plus être en difficultés lorsque nous nous insérons sur le marché du travail.

Comme il semble avéré que le gouvernement se borne à vouloir mener une politique ultralibérale en dépit du mécontentement général, nous devrons poursuivre et amplifier nos mobilisations. Le 24 et le 31 partout où ce sera possible faisons notre maximum pour nous faire entendre. 

dimanche 13 mars 2016

500 000 personnes contre la loi travail



Nous étions des centaines de milliers à manifester jeudi 9 mars contre la loi El-Khomri, où loi travail, qui bien plus qu'une loi de droite, est une loi de régression sociale.
En effet, ce que le gouvernement propose au travers de cette loi, ce n'est ni plus ni moins qu'un retour de plusieurs décennies en arrière, alors que nous devrions aller vers le progrès social.
Hollande avait fait de la jeunesse sa "priorité" : il semble qu'au même titre que le chômage cela soit un échec.

C'est ainsi, qu'à l'appel de l'intersyndical CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF, renforcée par nos organisations des jeunes communistes et des étudiants communistes, et appuyée par le Parti communiste français, le Front de gauche, ainsi que les frondeurs socialistes, près de 500 000 personnes ont montré leur mécontentement face à cette loi. Une première mobilisation qui en appelle d'autres mais qui déjà a rassemblée plus de monde que lors des premières manifestations contre le contrat première embauche (CPE).
Après le succès de la pétition lancée il y a quelques semaines, et qui a recueillie plus d'un million de signataires, cette mobilisation d'ampleur doit faire reculer le gouvernement.

Lorsqu'on sait que le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) est lui aussi opposé à cette loi, comment le gouvernement peut-il continuer dans cette voie là et prétendre que c'est dans l'intérêt des travailleurs et du peuple ?
Nous savons pertinemment que cette loi est voulue et exigée par le MEDEF. C'est encore une fois une minorité de privilégiée qui, non content de faire les poches de la France, dicte ce qu'il souhaite à un gouvernement qui obéit. D'ailleurs, un récent sondage du Journal du dimanche (JDD) révèle que 85% des patrons des PME et TPE ne s'estiment pas concernés par la loi El-Khomri, et que seulement 39% d'entre eux estiment que ce texte sera efficace pour améliorer la situation économique de leur entreprise.

Le mouvement de contestation s'étend ainsi bien au delà des travailleurs, d'ailleurs ce fut visible dans les rues puisque étudiants et lycéens côtoyaient retraités, chômeurs, précaires, et travailleurs. Une union du peuple qui n'annonce rien de bon pour ce gouvernement de tous les renoncements.

Nous devrons nous mobiliser jusqu'au retrait intégral de cette loi. Nous refuserons tout retour en arrière de nos droits sociaux. Le gouvernement parle de réformes ? Nous sommes d'accord et en voici quelques unes : la baisse de la durée hebdomadaire du travail pour aller aux 32 heures par semaines, l'augmentation du salaire minimum, un contrôle et une lutte efficace contre l'évasion fiscale, l'instauration d'un salaire maximum pour les ultras-riches, de nouveaux droits pour les salariés. Des propositions nous en avons une multitude, la seule différence c'est qu'elles vont dans l'intérêt de la majorité des français, pas dans celui de la minorité capitaliste.

Le 17 mars et le 31 mars prochains, soyons encore plus nombreux dans la rue contre la loi travail, pour son retrait intégral, et pour une politique de gauche en faveur des salariés, des étudiants, des retraités, des chômeurs et de précaires.