lundi 6 octobre 2014

Elections au Brésil : Dilma en tête


Dimanche 5 octobre, se tenait au Brésil le premier tour de l'élection présidentielle, et Dilma Rousseff la présidente de gauche sortante est arrivée en tête avec 41,48% des suffrages exprimés.
La candidate du Parti des travailleurs ( PT ) et ancienne guérillera se positionne ainsi en favori pour le deuxième tour qui aura lieu le dimanche 26 octobre. Face à elle le candidat du Parti social-démocrate brésilien, qui a obtenu 33% des voix, tentera de rassembler tous les déçus de la politique mise en place ces dernières années.

Au pouvoir depuis 12 ans, sous Lula puis Dilma Rousseff, le PT aura mené une politique progressiste, sortant de la pauvreté 35 millions de pauvres, créant plus de 20 millions d'emplois, et revalorisant régulièrement le salaire minimum au fur à mesure de l'évolution de prix. A cela il faut ajouter les programmes sociaux mis en place, ceux d'alphabétisations, ceux de santé, et ceux permettant de lutter contre la famine.

Soutenue par une coalition de huit partis, dont nos camarades du Parti communiste du Brésil, Dilma Rousseff aura fort à faire si jamais elle était réélue dimanche 26 octobre. En effet, après les manifestations qui ont précédé la coupe du monde, le peuple réclame des réformes plus en profondeur, en rupture totale avec certains choix économiques qu'a pu faire le Brésil.

Néanmoins si le Brésil n'est pas allez aussi loin que le Venezuela où la Bolivie dans les réformes, sa puissance économique et son impact sur le continent sud-américain en font une alternative et un moyen de lutter contre l'impérialisme américain au niveau régional, comme au niveau mondial.
Le Brésil a ainsi, avec les pays du BRICS que sont la Russie, la Chine, l'Inde et l'Afrique du sud, participer à la fondation d'une banque alternative qui finance les projets de développement.

La non-réélection de Dilma Rousseff pourrait remettre en cause toutes les avancées sociales réalisées ces dernières années, ainsi que l'intégration régionale progressiste de l'Amérique latine à laquelle le Brésil participe.

Certes, la politique qui a été mené lors de ces dernières années, n'est pas parfaite, et elle est même critiquable sur certains points, notamment sur le point environnemental, mais l'arrivée au pouvoir de celui qui sera l'adversaire de Dilma Rousseff au second tour, Aecio Neves, serait une catastrophe pour le peuple brésilien et pour tout ce qu'il pu acquérir.

Arrivée troisième, Marina Silva, se présentant comme socialement de gauche et écologiste, mais économiquement libérale, aura la lourde tâche d'annoncer à ses militants son intention de vote pour le second tour. En effet, avec 21% des suffrages exprimés, Marina Silva sera l'arbitre de ce second tour.

L'avenir du Brésil reste cependant entre les mains du peuple brésilien lui même, qui, j'en suis convaincu, sera faire le bon choix le 26 octobre pour éviter une régression sociale et économique.

Dilma Rousseff bénéficie par ailleurs du soutient de l'ancien président brésilien Lula, qui avant elle, avait mis en place de vastes programmes sociaux. Cette figure du Brésil, est restée très populaire auprès des classes les plus défavorisées du pays, et son charisme ainsi que sa renommée aideront sans doute la présidente sortante à se faire réélire.






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