mardi 12 mai 2015

François Hollande en visite à Cuba


Pour la première fois dans l'histoire, un président de la République française s'est rendu à Cuba, c'est également la première visite d'un chef d'Etat occidental depuis des décennies.
Au programme du chef d'Etat : une rencontre avec le Président de Cuba Raul Castro ainsi que la signature d'accord de coopérations sur des domaines variés entre les deux pays. Mais François
Hollande en a également profité pour rencontrer le leader de la Révolution cubaine : Fidel Castro. Une rencontre que le président français a qualifié "d'historique".

Pourtant, si cette visite est en soit une bonne nouvelle pour le peuple cubain, puisque Hollande a réaffirmé la nécessaire fin du blocus étasunien, elle a donné lieu à tout une série de reportages et d'articles de la part des médias reprenant le même discours provenant tout droit des Etats-Unis.

Ainsi selon ces pseudos journalistes Cuba ne serait qu'un vestige de l'URSS, une terrible dictature communiste et un goulag tropical. Le peuple cubain serait opprimé et ne disposerait pas des droits les plus fondamentaux.

Une fois de plus tous ces reportages sont loin de la réalité du pays. D'abord parce qu'ils omettent la plupart du temps d'évoquer le blocus étasunien que subit le peuple cubain. Ce sont les Etats-Unis qui violent les droits de l'Homme et le droit international, en privant Cuba et son peuple d'éléments indispensables tels que des médicaments, de la nourriture où des matériaux de constructions. Sans oublier que les Etats-Unis occupent toujours militairement une partie de l'île, via la prison de Guantanamo, où les tortures les plus terribles sont infligés aux prisonniers.


Mais curieusement ce point là n'est jamais mentionné, il est facile pour les médias de reprendre un discours écrit d'avance depuis l'époque de la guerre froide sans prendre la peine de vérifier des informations.

A moins d'accuser les Nations unis d'être un lobby castriste, comment expliquer la présence de Cuba à la commission des droits de l'Homme de l'ONU ? Ainsi que la visite il y a quelques mois de Ban ki Moon, secrétaire général de l'ONU ?

Jamais les chiffres de l'UNESCO, de l'ONU où de l'OMS en matière de santé, de protection de l'environnement où de l'éducation ne sont donner lorsqu'on évoque Cuba. Pourtant les pays occidentaux auraient beaucoup de choses à apprendre du peuple cubain, classé parmi les meilleurs au monde dans les domaines que nous venons d'évoquer. A un point tel que la mortalité infantile est moins élevé à Cuba qu'aux Etats-Unis, et qu'il y a plus de médecins à Cuba qu'en France par exemple alors que l'île des caraïbes ne compte que 11 millions d'habitants. D'autant que les médecins cubains sont toujours présents lors de catastrophes naturelles peu importe le pays. Les médecins cubains sont actuellement mobilisés contre le virus ebola en Afrique, et un contingent a également été envoyé au Népal pour aider les populations à surmonter le terrible tremblement de terre qui a eu lieu.
En matière d'éducation, plusieurs programmes existent de manière à ce que des jeunes du monde entier puissent venir étudier à Cuba.

François Hollande, avant son arrivée à Cuba, avait annoncé qu'il évoquerait la question des droits de l'homme devant les dirigeants cubains. Toutefois notre président est mal placé pour évoquer cet aspect-ci. En effet, pourquoi le ferait-il à Cuba et pas en Arabie Saoudite où au Qatar ?

C'est là que toute la désinformation médiatique se révèle, là où Cuba est sans cesse décrié, des régimes monarchiques prônant un islam radical sont quasiment loués par les élites. Certes il est bien plus lucratif de faire affaires avec les monarchies pétrolières qu'avec des Etats socialistes, mais qu'en est-il des droits de l'homme si cher à François Hollande et aux médias ?
Dans des pays où les femmes n'ont même pas le droit de conduire, François Hollande s'est bien garder d'évoquer cette épineuse question.

Dès qu'il s'agit de Cuba il y a un déchaînement médiatique et politique envers la Révolution et le peuple cubain. Mais curieusement ils sont beaucoup plus rare à s'alarmer des crimes commis par l'armée israélienne en Palestine, du financement de groupes terroristes par des Etats avec lesquels nous commerçons, où encore des multiples guerres menées au nom de l'argent par l'impérialisme occidental et les centaines de milliers de morts civils qui accompagnent ces interventions militaires.

Rappelons nous en 2003 que la plupart des médias reprenaient la propagande américaine disant que l'Irak possédait des armes chimiques, pourquoi aujourd'hui cela aurait changé ?
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire