vendredi 27 novembre 2015

Quelles réponses face au terrorisme ?


Le 13 novembre 2015 l'horreur frappait notre pays. Des individus dénués de tout sentiment humain massacraient par dizaines hommes, femmes, jeunes et moins jeunes. A travers ces actes terroristes c'est la liberté qui est visée : celle d'aller à un concert, celle de regarder un match de foot, celle de boire un verre en terrasse. C'est aussi la culture et le sport qui sont attaquées. Lors des attentats de janvier contre Charlie Hebdo et contre la communauté juive, le but était de diviser les français en frappant notamment un journal d'opinion. Cette fois-ci les terroristes ont frappé au hasard, tuant des personnes de toutes origines et de toutes confessions.

C'est important de le rappeler, car des musulmans ont aussi péri, et certaines personnes notamment de la classe politique ne font manifestement pas la différence entre terroristes et musulmans. C'est précisément ce que Daesh souhaite, que nous nous divisions, et que nous cherchions des boucs-émissaires pour expliquer ces actes atroces.
La plus belle des réponses que nous pouvons apporter à cette haine, c'est la solidarité et le partage. La devise la France : liberté, égalité, fraternité, n'a jamais aussi bien résonnée en ces temps troubles.

Pourtant, dès le lendemain des attentats, certains de la classe politiques se sont exprimés, en n'ayant qu'une idée en tête : récupérer toutes ces victimes à des fins politiques. Etrangement c'est dans les partis de droite et d'extrêmes droite que nous trouvons de tels propos. Ainsi entre Marine le Pen qui appelle à stopper le flot de migrant et Laurent Wauquiez qui souhaite des centres d'internements pour tous ceux suspecter de radicalisation, les déclarations allaient
bon train, alors que nous ne savions même pas le nombre exact de victimes.

Ce qui est certains en revanche, c'est que il faut une riposte claire. L'Etat d'urgence est désormais en vigueur pour trois mois, est-ce la bonne solution ? Il faut en tout cas que nos libertés sont respectés, comme l'ont réclamé les députés et sénateurs communistes et Front de gauche. Car restreindre les libertés publiques au nom de la lutte contre le terrorisme équivaudrait à une victoire pour Daesh qui en s'en prenant à la France attaque nos libertés.

Enfin il ne faut pas non plus omettre le rôle de pays occidentaux, y compris du gouvernement de la France, dans ces attentats. Non pas qu'ils en soient les responsables directs, mais en voulant systématiquement armés des groupes rebelles ( que l'on nous présentent comme modérés et démocratiques ) et déstabiliser des pays en Afrique ou au Moyen-Orient, nos dirigeants jouent avec le feu. Combien de fois faudra-t-il rappeler les chaos et les désastres qu'on entraîné les interventions impérialistes en Libye, en Irak, en Afghanistan, au Mali où en Syrie ?

Il serait grand temps que les gouvernements occidentaux comprennent qu'ils ne sont pas les gendarmes du monde et qu'ils ne peuvent imposer un régime qui préserverait leurs intérêts aux populations.
Quant au discours qui consisterait à dire que ce combat est mené pour la liberté et les droits de l'hommes, les pays impérialistes devraient en premier lieu regarder du côté de leurs alliés des monarchies pétrolières qui ne me semblent pas être des modèles de démocratie. 

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