mercredi 16 décembre 2015

La Révolution bolivarienne vaincra



Avec la séquence des élections régionales françaises, et la gravité du score de l'extrême-droite, même si celle-ci ne présidera finalement aucune région, je ne me suis donc pas exprimé sur le résultats des élections législatives au Venezuela qui constitue une défaite inquiétante pour les mouvements progressistes d'Amérique latine, après la victoire du conservateur néolibéral Macri en Argentine ( voir : l'Argentine vire à droite ).

La campagne, qui s'est déroulé sous fond de déstabilisations de la République bolivarienne, a donc permis à la droite revancharde de l'emportée. D'ailleurs, ils n'ont cette fois-ci pas remis en cause le système électoral vénézuélien comme ils avaient pris l'habitude de le faire auparavant, signe qui démontre que c'est la démocratie qui règne au Venezuela. A écouter le discours des médias dominant le Venezuela ne serait en réalité qu'une simple dictature populo-socialiste, une dictature qui permet donc à l'opposition ( qui n'hésite pas a appeler à la violence et a provoquer des morts ) de remporter un scrutin crucial et d'avoir la majorité à l'Assemblée.

Au delà du fait que ces élections démontrent à tous que la République bolivarienne est une démocratie, ce que nous savions déjà, elles posent aussi et surtout l'avenir de la Révolution bolivarienne initiée par Hugo Chavez. Personne ne peut contester les avancées économiques et sociales qu'ont obtenu les vénézuéliens grâce au gouvernement socialiste. Réduction en masse de la pauvreté, alphabétisation, santé gratuite, logements sociaux, nationalisations, augmentations des aides, des retraites, des salaires, modernisation du Venezuela et amélioration de la démocratie participative voilà comment résumer le bilan de la Révolution.

Le peuple vénézuélien est désormais un peuple émancipé, conscient de sa force et de sa dignité. Une conscience qui n'a malgré tout pas permis une victoire de forces de gauches réunis dans le Pôle patriotique aux dernières élections. Et c'est de là que nous devons nous poser les bonnes questions, pour que cette défaite ne soit pas la première d'un cycle mais bien le début d'une renaissance de la Révolution bolivarienne.

Certes il y a des erreurs imputables à la politique menée par le gouvernement socialiste, et cela les militants et dirigeants du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) mais aussi du Parti communiste du Venezuela (PCV), les partis de gauches, et les dirigeants bolivariens n'hésitent pas à l'admettre. Pour autant, la violente campagne médiatique ainsi que les tentatives de déstabilisations de la droite fomentées depuis les Etats-Unis sont également à prendre en compte pour expliquer ses résultats.

Il y a plusieurs mois déjà nous alertions sur les tentatives de coup d'Etat de la droite vénézuélienne ( voir : l'ingérence impérialiste contre les peuples ) aidée par les Etats-Unis. N'ayant pas réussi à renverser par la force le gouvernement, malgré les violences et les plans de bombardements du palais présidentiel, les forces conservatrices ont adopté d'autres moyens de pressions. Du fait de leur puissance ils ont ainsi pu instaurer de véritables pénuries à travers tout le pays, obligeant des millions de personnes à attendre des heures pour avoir à manger et alimentant de ce fait les propos contre le gouvernement.

Ces actes, tout comme la propagande médiatique contre-révolutionnaire hors et à l'intérieur du Venezuela posent également la question des possibilités de politique en faveur des peuples dans des pays où les forces de l'argent possèdent encore tant de pouvoirs de pressions. Que ce soit au travers des médias, des banques, des entreprises, les capitalistes vénézuéliens disposent encore de nombreux atouts pour contrer la Révolution bolivarienne.
Cela pose donc de fait la question de la démocratie : que vaut le choix d'un peuple si au final les forces de l'argent mettent tout en oeuvre pour le contester voir le renverser dès lors qu'il ne convient pas à leur attentes ?

A mon sens la Révolution et le peuple vénézuélien ne peuvent que sortir grandi de cet avertissement. Il faudra peu de temps au peuple pour remarquer à quel point la droite ne se soucie pas de lui. Par ailleurs cela permettra sans doute au gouvernement de corriger les erreurs qu'il a pu commettre ces derniers mois afin que les avancées sociales continuent au Venezuela.

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